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Faire peau neuve

À l’occasion de la résidence de recherche et de création autour de la « Cartographie du territoire », à l’Espace Jean-de-Joigny, je me suis intéressée à la carte en tant que catalyseur temporel, un espace où les différentes strates du temps se retrouvent, se compressent, et s’accélèrent.

Je me suis plongée dans l’histoire de la ville et relève la trace des époques présentes dans ses édifices historiques. Je porte une attention sensible aux cicatrices de la ville que sont ses fenêtres condamnées, ses meurtrières, autant de traces du passage du temps et de ces éléments aujourd’hui oubliés.

Pour la première fois, j’allie mon travail d’empreinte par frottages à la technique du transfert photographique qui me permet de retranscrire la ville et les différentes temporalités qui la traversent. La notion de carte, comme on l’entend limiter les continents et les pays, s’émancipe au gré des empreintes réalisées, proposant une cartographie du souvenir sous la forme de plusieurs fragments temporels.